La qualité de l’air en France n’est pas du tout optimale. C’est un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui le rappelle dans un rapport publié mi-juillet 2019. L’organisme incrimine plus particulièrement les particules ultra fines (de taille nanométrique et donc plus petites que les traditionnelles PM 10 et PM 2,5) et d’autres polluants que les stations de mesure – réparties sur l’ensemble du territoire – ne prennent pas en compte dans leurs relevés. A l’instar du carbone suie et du carbone organique. L’Anses a mis en évidence l’impact de ces polluants sur la santé :
- Atteintes respiratoire et cardio-vasculaires entraînant des décès anticipés.
- Retards de développement cognitif chez l’enfant et un faible poids à la naissance.
Enfin, l’organisme pointe surtout du doigt le trafic routier, même si d’autres facteurs sont responsables de la situation comme la combustion de charbon, les produits pétroliers, l’agriculture ou encore les poussières de désert. Ces dernières sont charriées par les vents depuis le Sahara et entraînent une augmentation de la pollution aux particules fines. Un épisode de ce type a eu lieu en avril 2019.
Comment améliorer la qualité de l’air chez soi ?
Si, de manière individuelle, il est difficile d’améliorer la qualité de l’air extérieur, il devient de plus en plus facile de se protéger de cette pollution à l’intérieur grâce à de bons réflexes et à des purificateurs d’air et ioniseurs de plus en plus perfectionnés. Des avancées indispensables pour les bébés et enfants en bas âge, les asthmatiques, les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires et les seniors.
Ouvrir les fenêtres au moment opportun
On lit souvent ça et là que pour conserver un air intérieur sain, il faut laisser ses fenêtres ouvertes. Une assertion qui n’est pas valable au moment des pics de pollution aux particules fines et à l’ozone. N’aérez pas pendant ces périodes. Pour savoir quel est le niveau de qualité d’air, utilisez des applications comme Plume ou AirVisual qui donnent à la fois la pollution en temps réel et des prévisions. En revanche, elles ne délivrent que les chiffres des PM 10, PM 2,5, de l’ozone et du No2. Elle se basent sur les indicateurs des stations de mesure disséminées dans la quasi totalité des villes du territoire.
Ouvrez vos fenêtres en dehors des pics aux heures où l’air est le plus pur. En été la nuit et tôt le matin. En hiver, le début d’après-midi est souvent le moment le plus favorable : le No2 et les particules fines étant générés avant tout par le trafic automobile et le chauffage.
S’équiper d’un purificateur d’air
Aujourd’hui la plupart des grands fabricants d’électroménager proposent leur purificateur d’air. La technique utilisée n’est pas toujours la même. Retenez seulement que l’air pollué est purifié par un ou plusieurs filtres pour que votre air intérieur soit plus qualitatif. Certains appareils sont dotés de capteurs qui donnent en temps réel la qualité de l’air à l’aide de voyants et adaptent leur puissance de filtration en conséquence. Le hic avec ce système ? Il faut racheter régulièrement des filtres, ce qui, selon l’utilisation qui est faites du purificateur, représente un budget régulier. Mais si vous êtes asthmatique ou présentez une fragilité respiratoire c’est un bon investissement. Surtout si vous habitez dans une grande ville. Dans le top 10 des cités les plus polluées de France, on retrouve, bien entendu, Paris mais aussi Marseille, Grenoble, Mulhouse, Marignane, Strasbourg ou Lyon.
Opter pour un ioniseur
Emettant des millions d’ions négatifs, le ioniseur joue aussi un rôle de purification de l’air et d’assainissement de votre intérieur. Les ions négatifs sont présents en nombre à l’état naturel. Les plus grandes concentrations se retrouvant au bord des cours d’eau, dans les forêts, en montagne ou au bord de l’océan. Dans tous les lieux où l’on a vraiment la sensation de respirer à pleins poumons.
Pour produire ces ions négatifs, la plupart des appareils génèrent malheureusement de l’ozone. Comme il paraît totalement illogique de purifier un espace en utilisant un polluant, aussi infime soit sa concentration, l’entreprise française Teqoya a lancé un ioniseur sans émission d’ozone, sans filtres, économe en énergie et silencieux. Selon les modèles il purifie entre 30 et 60 m2.
Faire régulièrement la poussière
Cela peut paraître un conseil trivial, mais le fait de faire très régulièrement la poussière chez vous est un geste indispensable si vous vivez dans une zone polluée. En effet, les particules ont tendance à se mêler à la poussière. Un amas que vous respirez au quotidien même lorsque vous dormez. Lorsque vous passez l’aspirateur, vous retrouvez certainement une fine poussière grisâtre ou noirâtre qui ressemble fort à de la cendre. Si vous habitez dans une grande ville il est peut-être temps d’investir dans un aspirateur robot.
Et si vous êtes obligé de sortir lors d’un pic de pollution
Vous êtes asthmatique ou présentez une fragilité cardio-vasculaire ? Il n’est pas toujours possible pour vous de ne sortir que pendant les périodes de pollution faible ou moyenne. Premier réflexe ? Ne forcez pas. Evitez de courir ou de faire du vélo. Et marchez à allure modérée. Tant que faire se peut, privilégiez les itinéraires pourvus d’arbres ou d’espaces verts. L’air y est plus pur.
Investissez dans un masque anti-pollution. Il en existe plusieurs modèles comme le R-Pur Nano qui filtre le No2, les PM 10, PM 2,5, PM 0,5 et PM 0,05. Cela vous permettra de vaquer à vos occupations sans risques pour votre santé.